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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Jeudi 6 JUIN 2024 à 20h15

SOIRÉE BUKOWSKI

Dans le cadre du colloque international Lire, éditer, traduire, représenter... aimer Charles Bukowski : invitation à une lecture subjective.
Organisé par le laboratoire Climas de l’Université Bordeaux Montaigne et en parallèle des 40 ans du jumelage Bordeaux – Los Angeles
Projection du court métrage LOVE, HE SAID puis du long métrage FACTOTUM
suivie d’une discussion avec Inès Sedan, réalisatrice de Love, he said, et Anne-Marie Paquet-Deyris, Professeure des Universités à l’Université Paris Nanterre, spécialiste en cinéma américain.
Achetez vos places à l’avance au cinéma, à partir du Lundi 27 Mai.

FACTOTUM

Bent HAMER - Norvège / USA 2005 1h34mn VOSTF - avec Matt Dillon, Lili Taylor, Marisa Tomeï, Didier Flamand... Scénario de Bent Hamer et Jim Stark, d’après le roman éponyme de Charles Bukowski.

Du 06/06/24 au 06/06/24

On a découvert Bent Hammer en 2003 avec le très singulier Kitchen stories. Le norvégien brise la glace avec Factotum, un Bukowski « on the rocks », pur Matt (Dillon), qui nous livre ici une interprétation étonnante, à la fois drôle et pathétique, du personnage de Henri Chinaski : l’adolescent de Rusty James n’est plus, mais Matt Dillon est toujours vivant (avec quelques kilos en plus, Actor Studio oblige...). Loin du tragique et de la sinistrose du Barfly de Barbet Schroder, autre adaptation célèbre de Bukowski, Factotum se situe plutôt dans le registre de la soulographie, de la comédie coupe-rosée.

Factotum : « […] un homme à tout faire est un mec qui n’a pas vraiment de boulot spécifique. Il est censé SAVOIR ce qu’il doit faire après avoir consulté une espèce d’instinct primordial. Instinctivement, il doit faire ce qui fera tout baigner dans l’huile, ce qui soutiendra au mieux la boîte, notre Mère à tous, et résoudra tous ses petits problèmes irrationnels, innombrables et insignifiants. Un homme à tout faire compétent est anonyme, asexué, sacrifié ; il est déjà à la porte quand le premier mec se pointe avec sa clef […] ».
Henri Chinaski n’est pas vraiement le factotum idéal, titubant entre petits boulots et assurance chômage, intimement convaincu que tout cela n’est pas bien sérieux... Il est un Diogène moderne, méprisant richesses et conventions sociales. Tout comme l’illustre philosophe cynique, il ne théorise pas l’humanité, il ne voit que des hommes concrets, Henri Chinaski est un écrivain.
Mais chez Bukowski, tout n’est pas cirrhose et un soir, dans un bar, Henri fait la connaissance de Jan, une nana qui partage ses penchants pour le cul et l’alcool. De cette rencontre naîtra une idylle, du genre « Le factotum sonne toujours deux fois » plus que Barbara Cartland. C’est une histoire de refus, de passions, de dégoût mais sans violence, avec humour et poésie, une poésie marginale, presque miraculeuse sur son petit lopin de bonheur, au milieu de toute cette m...

Bent Hamer réussit là une adaptation libre, certes, mais tout compte fait assez fidèle du deuxième roman que publia Bukowski en 1975 : fidèle par la légèreté de ton et la sensibilité, juste un peu délestée de son amertume, une petite mousse sans faux-col, bien agréable. Et ce n’est que trop rarement que l’on peut voir à l’écran ces charges au tord-boyaux contre la société…
« […] Un jour, quand on démontrera que le monde possède quatre dimensions au lieu de trois, on pourra aller faire un tour et disparaître comme ça. Pas d’enterrement, pas de larmes, pas d’illusions, pas de paradis ni d’enfer. Les gens seront assis là comme ça et ils diront : “Keski est arrivé à Charles ?” Et quelqu’un répondra : “Ben, j’sais pas. Il a dit qu’il sortait acheter des cigarettes.” […] »

LOVE, HE SAID
Court métrage d’animation d’Inès SEDAN
France 2018 5 mn
Présenté en sélection officielle au Festival d’Annecy en 2018, le court métrage présente une animation du poème Love, he said lu par la voix enregistrée de Bukowski en 1973 à San Francisco, dans une salle exaltée, en attente des provoca- tions qui l’ont rendu célèbre...