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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Mardi 11 JUIN 2024 à 20h15

ÉCRANS URBAINS #6 – VILLE, ARCHITECTURE, PAYSAGE


Cycle de films proposé par arc en rêve centre d’architecture dans le cadre des 60 ans du jumelage entre Bordeaux et Los Angeles. Présentation du film et échanges avec Christophe Catsaros, responsable des éditions d’arc en rêve

UN HOMME EST MORT

Jacques DERAY - France USA 1972 1h44mn VOSTF - avec Jean-Louis Trintignant, Anne-Margret, Roy Scheider, Angie Dickinson, Ted de Corsia, Michel Constantin, Umberto Orsini... Scénario de Jacques Deray, Jean-Claude Carrière et Ian McLellan Hunter.

Du 11/06/24 au 11/06/24

UN HOMME EST MORTL’intérêt d’Un homme est mort de Jacques Deray est de filmer Los Angeles, non-lieu générique archétypal, comme une ville pourvue de qualités.
En effet, si Los Angeles abrite la plus grande industrie du cinéma au monde, elle n’a pas l’existence à l’écran d’une ville comme New York, tellement filmée qu’elle est étrangement familière à ceux qui la visitent pour la première fois. Thom Andersen – réalisateur de Los Angeles plays itself, le monumental film documentaire qui a inauguré notre cycle sur L.A.– ne s’y trompe pas : « New York est bien plus photogénique que l’insaisissable « Cité des anges ». Toute scène extérieure à New York génère une image et fait consister un lieu. Avec Los Angeles, c’est moins évident. Malgré un centre-ville et plusieurs quartiers iconiques, la ville est plus indifférenciée. Pour mesurer l’écart entre les deux métropoles, on pourrait exagérer ce qui les différencie en opposant un centre-ville avec son lot de bâtiments historiques et de rues éponymes à sa zone commerciale en périphérie. Le premier est constitué d’un matériau urbain identifiable, protégé quand il n’est pas purement et simplement figé dans le carcan de sa muséification. La seconde est un non-lieu anonyme que l’on traverse en voiture pour passer d’un intérieur à l’autre.

Cinéaste français invité à tourner aux États-Unis, Jacques Deray est fasciné par cette Amérique fantasmée qu’il a pris l’habitude de montrer par petites touches dans sa production hexagonale de films policiers. Immergé dans cette Amérique idéalisée, il produit un film qui déborde des artifices de l’American way of life. À l’instar d’Antonioni dans Zabriskie Point (1970), il filme la Californie comme un Européen, en cherchant à capter un maximum de signes, de textures et de machines insolites (les fauteuils avec téléviseurs incrustés, par exemple). Sa boulimie donne un film foisonnant où la dimension documentaire s’ajoute, sans forcer le trait, à une intrigue bien ficelée. Jean-Louis Trintignant est particulièrement convaincant dans le rôle d’un tueur à gages traqué, trahi, dans un pays où ses propres valeurs ne sont plus de mise. Cette double approche (narrative et documentaire) permet à son tour à la ville de prendre forme. Sous l’effet de la fiction, le non-lieu générique et automobile prend consistance et devient une localité à part entière. Le cinéma a ce pouvoir. : faire consister ses personnages, mais aussi ses décors.