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séance du jeudi 19 septembre à 20h30 à Utopia St-Ouen l'Amône sera suivie d’une rencontre avec le co-auteur sicilien du film, Alfonso Pinto, chercheur photographe et géographe, auteur de «  Anthropocène, âge du désastre, les catastrophes industrielles et leur imaginaire » et avec André Cicolella, chimiste, toxicologue et président du Réseau Environnement Santé (RES).

TOXICILY

Réalisé par François-Xavier DESTORS et Alfonso PINTO - documentaire Italie France 2023 1h18mn VOSTF -

Du 19/09/24 au 24/09/24

TOXICILYCe film choc, qui nous ouvre les yeux sur une réalité environnementale méconnue en Europe, est le fruit de la rencontre entre deux personnages singuliers : Alfonso Pinto, sicilien de naissance et géographe, est depuis toujours fasciné, et passionné scientifiquement, par les zones de la Terre les plus dévastées par la main de l’homme et l’industrialisation à outrance qu’il impose. Ces endroits en souffrance, il les a même étudiés par le biais de leurs représentations fictionnelles dans les films catastrophe ou apocalyptiques. De son côté, François-Xavier Destors, cinéaste indépendant, s’était, dans deux de ses films, intéressé à deux endroits dans le monde où la vie des hommes peut sembler impossible : le Rwanda, où les victimes d’un génocide sont obligés de vivre aux côtés des bourreaux ou de leurs proches souvent toujours impunis ; ensuite Norilsk, aux confins de la Sibérie arctique, une cité industrielle qui réussit à cumuler les records de températures négatives et une des pires pollutions de la planète.
Alfonso, impressionné par le film de François-Xavier sur Norilsk, lui parla de la situation d’Augusta, port pétrochimique de sa Sicile natale, situé à quelques dizaines de kilomètres de la mythique Syracuse et qui, depuis bientôt six décennies, présente le niveau de pollution probablement le plus terrible de toute l’Europe occidentale. Bien loin de la carte postale des citronniers luxuriants, des ruines antiques surplombant la mer, des petits ports de pêche charmants et des flamants roses au bord du rivage…
Les deux compères, plutôt que de mener une enquête journalistique et environnementale sur ce scandale méconnu hors de l’Italie (c’est différent dans la péninsule, où la sortie pourtant confidentielle du film a décroché, fait rarissime pour un documentaire, la couverture d’un magazine équivalent de notre Télé 7 jours), ont préféré axer le film sur les habitants d’Augusta, ouvriers ou voisins des usines, qui tentent de survivre malgré les odeurs pestilentielles et les émanations mortelles, avec pour panorama l’hallucinant complexe fumant qui s’étale sur des kilomètres de littoral.
Si les images des troupeaux de moutons égarés broutant l’herbe famélique au pied des barrières grillagées ponctuées de panneaux annonçant un danger de mort, ou encore des rares riverains tentant un plongeon sur une plage sinistre à l’eau incertaine, sont fortes et saisissantes, c’est avant tout la parole des protagonistes qui est importante. Celle de ce prêtre qui, obstinément, veut célébrer des messes mensuelles en mémoire des cancéreux disparus, toujours plus nombreux (on estime qu’une mort sur trois est liée à un cancer environnemental), celle de cet écrivain devenu aveugle qui se souvient des images de l’usine vingt ans avant, ou celle d’Andrea, cet ouvrier symbole du fatalisme ambiant dans cette région où l’on sait que l’inertie et la corruption des services publics – par ailleurs menacés par la mafia qui prospère sur le détournement des normes environnementales – retarderont encore longtemps la mise en œuvre de mesures radicales pour préserver l’environnement et les hommes. Sachant que dans cette région du Sud historiquement peu développé, l’entreprise qui sème la mort est aussi la seule qui emploie et nourrit des milliers de gens. Le cercle infernal…

Espérons que l’obstination de quelques-uns aura un jour raison de l’inéluctable et que ce film y contribuera, même modestement…