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Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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Nous les avons tant aimés… Sur chaque gazette, vous retrouverez un film parmi nos préférés programmés dans la longue histoire d'Utopia. Repérez bien la rubrique… vous allez y prendre goût ! On commence par une petite merveille so british !

UNE BELLE FIN

(STILL LIFE) Écrit et réalisé par Uberto PASOLINI - GB 2014 1h32mn VOSTF - avec Eddie Marsan, Joanne Froggatt, Karen Drury, Andrew Buchan...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

UNE BELLE FINCe film est un vrai bonheur de subtilité. Il avance par touches infiniment délicates, suggestives… il dessine le filigrane de ce qui fait l'humanité, la fin d'un monde, l'avènement d'un autre.
John May est un drôle de bonhomme effacé, dont le regard de cocker attendri laisse deviner des trésors d'humanité. Les premières scènes sont cocasses : on aperçoit notre homme, avec sa dégaine à la Droopy, qui surgit aux quatre coins de maintes funérailles, s'adaptant avec la même solennité tenace aux rituels de confessions parfois diamétralement opposées. Du kilt au costard cravate, du rockabilly à la musique classique… les façons de dire adieu sont aussi multiples que le furent les défunts. La seule chose qui semble immuable, incontournable au milieu de tout ça, c'est la présence de John May !

John May travaille pour les pompes funèbres. Son boulot, c'est de s'occuper des trépassés dont personne ne réclame le corps, oubliés morts comme ils le furent vivants. C'est là que notre preux fonctionnaire anglo-saxon entre en lice, sondant les maisons, les univers intimes des défunts afin de retrouver trace d'un semblant d'entourage. Compliqué ! Le peu de fois où il parvient à prendre contact avec un ex, une progéniture, d'anciens amis… ceux-ci lui raccrochent au nez ! Il y aurait de quoi décourager n'importe quel mortel, sauf John May qui n'oublie aucun de ses « usagers ». Il s'applique, s'implique, les accompagne dignement jusqu'à leur dernière demeure. Il compose des odes funéraires personnalisées, comble les lacunes du passé des trépassés, camoufle leurs imperfections, leur donne des couleurs à la manière d'un talentueux restaurateur de tableaux, brodant à partir des vestiges de ces vies consumées… Inventif, espiègle, notre homme parle au nom des sans voix, des disparus, des amours perdues, des fantômes… ou du chat – quand il ne reste que lui.

Dans le fond, ces inconnus devenus familiers, ces solitaires délaissés viennent peupler sa propre solitude lorsque, le soir venu, il regagne son bercail spartiate où tout semble figé comme dans une nature morte. Les jours du célibataire pas du tout endurci se suivent et se ressemblent, ponctués de repas en tête-à-tête avec du thon en boite. Économe en mots, en gestes, John donne l'impression de traverser l'existence sans soulever le moindre grain de poussière, flottant dans un univers qui ne peut aller qu'en se rétrécissant : bureau, dodo, caveau… Cela durerait jusqu'à ce que John May soit à son tour dissous dans le temps qui passe.
Puis un jour tout part en capilotade ! Le voici licencié sans ménagement par le service public auquel il s'est dévoué mais qui se plie désormais aux lois d'un marché de plus en plus dérégulé, pour lequel John fait figure de dinosaure périmé et improductif. Celui qui jamais ne bronche ose pourtant une dernière volonté : aller jusqu'au bout du dernier dossier en cours, pour la beauté du geste, l'honneur du devoir accompli… Une affaire qui précisément le trouble : le mort n'est autre que son voisin d'en face… C'est là que la mécanique bien huilée va insensiblement dérailler…