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Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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Mardi 2 novembre à 20h à Borderouge, Coffee for Three, concert-hommage à Michel Legrand. Piano : Jérôme Allouche – Basse : Jean-Louis Viala – Batterie : Christian Morère.
Coffee For Three est né de la rencontre de trois musiciens passionnés de jazz. Venant d’horizons musicaux différents, ils se sont retrouvés autour de cette musique et vous proposent ce soir un hommage à Michel Legrand. Ils revisitent en trio plusieurs grands titres du compositeur, mais aussi quelques pépites venant de musiciens qui l’ont inspiré, dans le monde du jazz et au-delà.
Tarif unique concert + film : 9 €, prévente au cinéma ou sur https://utopiaborderouge.festik.net/coffee-for-three-concert-un-ete-42/1.

UN ÉTÉ 42

Robert Mulligan - USA 1971 1h43mn VOSTF - avec Gary Grimes, Jennifer O'Neill, Jerry Houser, Oliver Conant... Musique (oscarisée) de Michel Legrand.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

UN ÉTÉ 42« Comme les Deux Anglaises de Truffaut, Un été 42 se réclame implicitement de la grande tradition romantique hollywoodienne (quand Hollywood était Hollywood), et tous deux élargissent le propos en jetant sur un passé plus ou moins éloigné un regard d’homme de 1971, celui de la permissive society. Mais là où François Truffaut risque tout pour dire la passion sans frein et le romanesque éternel, au sens fort, Robert Mulligan propose un travail “enlevé”, un récit sans faille, fonde même l’essentiel de son film sur le décalage entre hier et aujourd’hui, traitant hier ses conventions ridicules, son puritanisme dévergondé, avec la franchise, disons la complaisance, sexuelle aujourd’hui de mode.
« Trois garçons entre quinze et dix-sept ans traînent des vacances prolongées et leurs premières obsessions érotiques sur la côte océane, l’été suivant l’entrée en guerre des États-Unis. Plage solitaire où se détache une maison en bois habitée par une jeune femme, Dorothy, que courtise un G.I. à la veille de partir au front. L’un des garçons, Hermie (Gary Grimes), ne pense plus qu’à cette sculpturale beauté, de dix ans son aînée. Mais les trois amis, se provoquant mutuellement, courent les teen-agers du village, conduits par le « fort en gueule » Oscy (Jerry Houser). Ce qui nous vaut deux sketches parodiques à base d’équivoque et de salace : Hermie confondu de terreur à la perspective d’une demande, au drugstore local, d’un préservatif, Oscy jouant les gais lurons dans les buissons par étapes successives, manuel du parfait amoureux en main.
« Parfois Mulligan fait mouche, dépasse la simple application, le guignol et atteint l’émotion authentique. Quand Hermie et Oscy emmènent deux petites amies de rencontre dans une salle obscure où, sur l’écran, Bette Davis et Paul Henreid égrènent de pathétiques déclarations (du film d’époque Now, Voyager, d’Irving Rapper). Lorsque, véritable morceau d’anthologie, " climax " d’une intrigue cousue de fil blanc, Dorothy vient d’apprendre la mort de son G.I. au champ d’honneur, elle s’abandonne dans les bras de Hermie émerveillé. De lents mouvements de caméra, une utilisation super-hollywoodienne de la musique (la rengaine plusieurs fois entendue en arrière-plan devient le disque qui rapproche les amants d’un soir), un montage raffiné de Folmar Blangsted, orfèvre en la matière.

« Le film est parfois émouvant, sorte de reportage enjolivé sur les embarras de l’adolescence, un spectacle tout d’une pièce, où cœur et voyeurisme trouvent de larges satisfactions. Une remarquable direction d’acteurs, surtout Jennifer O'Neill, la jeune femme, et Gary Grimes, l’amoureux éperdu. On saisit mieux, en comparant le film de François Truffaut et celui de Mulligan, la différence entre une œuvre de raison et une recréation de l’intérieur, par la sensibilité de l’artiste. Robert Mulligan illustre un drame définitivement enterré dans la nuit du temps, Truffaut nous parle en direct de l’amour et de la mort ».

(Louis Marcorelles, Le Monde)