TOULOUSE Borderouge et TOURNEFEUILLE

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Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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IL BOEMO

Écrit et réalisé par Petr VÁCLAV - République Tchèque / Italie 2022 2h20mn VOSTF - avec Vojtech Dyk, Barbara Ronchi, Elena Radonicich, Lana Vlady... Scénario écrit avec la participation de Gilles Taurand.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

IL BOEMOBohème, Josef Mysliveček, le héros de notre histoire, l’est en raisons de ses origines praguoises mais aussi de son mode de vie… Celui que les Vénitiens surnomment alors « Il Boemo » (son nom est définitivement trop difficile à prononcer) est un musicien dans l’âme en même temps qu’un personnage haut en couleur, immigré dans une Italie des années 1770 qui ne l’est pas moins. Plongée dans une Venise libertine plus vraie que nature, dans ses sortilèges, ses envoûtements, les méandres de ses canaux… Portrait passionnant non seulement d’un homme, mais d’une société. On se laisse embarquer dans la partition sans percevoir le monumental travail de recherche en amont, le souci du détail au bémol près. Invitation à baguenauder dans les secrets dessous d’une époque, dans les coulisses et les loges, à observer le comportement du public durant les récitals, quand les mieux lotis jetaient encore leurs détritus sur les spectateurs du parterre… L’on imagine guère les exigences des puissantes starlettes ayant pouvoir de vie et de mort sur la carrière d’un maestro, ses choix musicaux… Les terribles enjeux de pouvoir… C’est à se demander si les œuvres qui sont parvenues jusqu’à nous sont vraiment telles que leurs créateurs les avaient imaginées, ou si elles sont le fruit de concessions qui leur ont été imposées.

Quand on découvre Josef, ce n’est pas vraiment sous son meilleur jour : il est sans le sou, terrassé par le « mal de Naples » (autrement dit la syphilis). Son apparence ne permet pas de deviner les moments de gloire traversés, ni quel bourreau des cœurs il fut sans vouloir l’être, juste par incapacité de résister aux fruits à portée de sa main, fussent-ils défendus. Don Juan autant par plaisir que par opportunisme. Pour un être de basse extraction, fils de minotier, quel autre moyen de monter dans les petits papiers de la noblesse, celle qui tient les cordons de la bourse, que de s’agripper aux jupons des femmes puissantes ? Séduire et puis travailler inlassablement, ne pas laisser le doute s’immiscer. Entretenir cette rage au corps qui conduit à composer, pour répondre à une double nécessité vitale : celle de créer, celle de remplir sa gamelle. Fréquenter les plus belles dames afin de s’extraire de sa condition sociale, il y a pire calvaire. Une première succombera à ses charmes, lui permettra de bien vivre en devenant sa protectrice. Une seconde lui mettra amoureusement le pied à l’étrier en lui présentant le meilleur impresario de l’époque, tout en déclenchant les foudres de la première. Si l’on ajoute les suspicions et colères des maris trompés, on se doute que les aventures de notre Bohème dans la « capitale européenne des plaisirs » n’iront pas sans quelques rebondissements.
Mais notre éternel amoureux à l’oreille absolue ne se contentera pas de faire les gorges chaudes des salons vénitiens, il finira par composer pour les plus grandes cantatrices de l’époque, faisant de son œuvre un écrin au service des plus belles voix. Destin incroyable quand on y songe, ascension romanesque d’un personnage longtemps tombé aux oubliettes après avoir si durement réussi à percer. Il nous reste de lui des écrits de Mozart dont il fut le professeur et qui lui voua une indéfectible amitié, allant jusqu’à lui « emprunter » l’ouverture de son opéra La Nitteti pour en faire l’ouverture de son Mitridate.

Heureusement la SACEM n’existait pas à l’époque, sinon elle serait tombée sur le râble du pauvre Amadeus et aurait mis tout ce beau monde au diapason ! Mais comme l’écrit le réalisateur, « la création est une affaire d’étude, d’influences, de modes, de goûts d’une époque, d’échange intellectuel, d’entraide et d’emprunts… » Vive l’open source, donc !