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Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
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NO COUNTRY FOR OLD MEN

Réalisé par Joel et Ethan COEN - USA 2007 2h02mn VOSTF - avec Javier Bardem, Josh Brolin, Tommy Lee Jones, Woody Harrelson, Kelly MacDonald, Beth Grant... Scénario de Joel et Ethan Coen d’après le roman homonyme de Cormac McCarthy. OSCARS 2008 : meilleur film, meilleur réalisation, meilleure adaptation, meilleur second rôle pour Javier Bardem.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

NO COUNTRY FOR OLD MENPour chaque Festival de Cannes, chaque Utopia délègue ses chasseurs de films et s’il en est un qui a fait l’unanimité dans les équipes, de Saint-Ouen l’Aumône à Tamanrasset, en passant par Bordeaux… c’est bien le film des frères Coen, noir comme les ténèbres de l’enfer et néanmoins truculent, et gavé d’humour. Après deux précédents opus plutôt décevants au regard de leur belle et excellente filmographie, Joel et Ethan Coen reviennent à leurs sources avec un polar brut de décoffrage qui ne fait aucune concession. Le film baigne dans une atmosphère sombre où tous les gars que l’on croise sont des durs à cuire à la gâchette énervée, au poil susceptible. Le scénario, mêlant furieusement, macabrement autant que drôlement western et road-movie, suit une route sinueuse, ponctuée de ces excellents et savoureux dialogues qui ont fait la renommée des frangins : chez eux l’humour n’est jamais loin, tapi dans chaque plan, prêt à vous prendre à la gorge. Pour ce film, ils adaptent un bouquin de Cormac McCarthy qui a pour cadre saisissant le sud des Étas-Unis, plus précisément le Texas, à la frontière mexicaine. Les paysages désertiques filmés en scope grande ampleur sont à vous couper le souffle, valent le déplacement à eux tout seuls. Bref, on retrouve tout ce qui nous avait tellement emballé dans leur tout premier film, Blood Simple, ou dans le génial Fargo, du Coen pur jus, du décoiffant, du haletant, terrible et néanmoins attachant. No country for old men est sans aucun doute un des meilleurs films des Coen, si ce n’est le meilleur (je me tâte…).

Lors d’une partie de chasse en plein désert, Llewelyn Moss tombe sur une scène de crime macabre : des 4x4 abandonnés, des hommes à terre, des centaines de douilles jonchant le sol et un sac d’héroïne. Pas un seul survivant dans ce qui semble être un deal qui a mal tourné. Par contre, il y a cette valise remplie de dollars. Moss n’est pas bête, il sait très bien que cet argent est dangereux. Il décide tout de même de garder le butin pour en finir avec la galère. Fini d’habiter dans une caravane pourrie dans ce coin paumé avec sa femme, ils méritent mieux. Sauf que cette valise appartient à un type qui n’est pas du genre à s’asseoir sur deux millions de dollars, et qui lance illico aux trousses de Moss ses hommes de mains. Et comme si ça ne suffisait pas, il engage le terrifiant tueur à gage Anton Chigurh, armé simplement d’une bouteille d’air comprimé ! Enfin le shérif Ed Tom Bell, bientôt retraité, ferme la marche. Il va suivre cette piste parsemée de cadavres pour retrouver Moss et Chigurh…

Au centre d’une distribution quatre étoiles, on retrouve l’acteur ibérique Javier Bardem en tueur psychotique qui crève ici littéralement l’écran : malgré ou grâce à une coupe de cheveux « Playmobil » assez tartignole, son regard pétrifiant et la violence percutante de ses actes font vraiment froid dans le dos. On retrouve également les très bons Josh Brolin, en homme traqué mais plein de ressources, et Tommy Lee Jones, en vieux flic (r)usé, dans un de ces rôles qui lui va comme un gant (on pense évidemment au très beau Trois Enterrements, programmé l’an dernier). D’ailleurs le titre se réfère à ce personnage du shérif, un peu réac, en fin de carrière, qui ne comprend plus cette époque. Qui ne retrouve plus ses valeurs de base : morale, honnêteté, justice… Ne règne plus désormais qu’un chaos où la frontière entre bien et mal se distingue à peine. Les frères Coen signent ici sans doute leur œuvre la plus mature, doublée d’une réflexion sur la vie, la mort, le temps qui passe et la déshumanisation de ce monde. Ma qué claque !