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Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
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LA SIRÈNE

Sepideh FARSI - film d'animation Iran / Allemagne / France 2023 1h40mn VOSTF - avec les voix de Mina Kavani, Hadmidreza Djavdan... Scénario de Javad Djavahery. Auteur graphique et directeur artistique : Zaven Najjar • Musique originale de Erik Truffaz. La Sirène n’est pas un film pour enfants, mais il est visible en famille à partir de 12 ans.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LA SIRÈNEOmid est un jeune Iranien de 14 ans, vite monté en graine, futé, frondeur et déjà une ébauche de moustache sur la lèvre supérieure, qui sillonne en zig-zag les rues désertées et en partie détruites de la ville portuaire d’Abadan sur une bécane bricolée, pour ravitailler en nourriture les derniers résistants qui s’efforcent de tenir sous l’incessant pilonnage des bombes et mortiers irakiens. À l’instar de son grand-père, Omid a refusé de quitter la ville assiégée, persuadé que son frère aîné, envoyé au front, peut lui revenir d’un moment à l’autre. Naïf mais têtu dans sa quête familiale, Omid tente d’intégrer l’armée – en vain. On est en 1980, un an après la révolution islamique qui a porté l’ayatollah Khomeini au pouvoir, et dans la guerre qui fait rage, l’adversaire irakien met toutes ses forces en jeu pour prendre le contrôle d’Abadan, qui concentre les infrastructures pétrolières du pays. Au cours de ses tournées de livreur de plats, Omid découvre toute une population bigarrée qui, pour des motifs très divers, n’a pas voulu prendre le chemin de l’exil forcé : femmes, kouffar, intellectuels ou Iraniens d’origine étrangère – soit qu’ils ne se reconnaissent plus dans la société iranienne régentée par les gardiens de la Foi, soit que les aléas de la vie, les deuils, les amours perdues leur ont enlevé tout espoir. Il se lie ainsi peu à peu d’amitié avec un vieux mécanicien, deux prêtres arméniens, un photographe grec et un ancien capitaine de bateau… Et tombe amoureux de la douce Pari (« la Sirène »), la fille d’Elaheh, une ancienne gloire du music-hall unanimement révérée à Abadan comme en Irak qui, après la Révolution, s’est retirée chez elle comme dans un mausolée, entourée de ses disques et des images de sa gloire passée.

Dessin animé en 2D à la ligne épurée, claire, à l’animation précise et sans effets superflus, on est avec La Sirène bien loin des canons des productions japonaises ou disneyennes, tout en émerveillements techniques et en perfection pointilleuse. La recréation dessinée de l’Iran de 1980 offre aux auteurs une extraordinaire liberté pour raconter le martyr de la ville d’Abadan. Interdits de séjour dans leur pays d’origine, la réalisatrice Sepideh Farsi et le scénariste Javad Djavahery n’en finissent cependant pas de raconter l’Iran, sa société, son histoire, en s’efforçant de faire entendre une voix alternative au discours officiel. En s’attachant aux pas du candide Omid, ils remontent le temps, mêlent réalisme et onirisme, cérémonies traditionnelles et évocations impomptues de pop-culture (avec l’intrusion, pourquoi pas !, du robot géant Goldorak au milieu des bombardements), reconstitution fidèle et réinvention d’un Iran révolu, menant subtilement le récit sur la voie du conte, où tout est permis. S’en remettant aux mânes d’un père disparu en mer, Omid n’aura de cesse de trouver dans le port un ‘lenj’ – un bateau traditionnel du sud de l’Iran – afin de le réparer, de le transformer en arche pour tenter d’évacuer et sauver, presque malgré eux, ses amis survivants. Une aventure riche en découvertes, en rencontres et en rebondissements où, le croirez-vous ?, on peut rêver de voir la poésie triompher de la barbarie !