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Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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COMME UN LUNDI

(MONDAYS) Ryo TAKEBAYASHI - Japon 2023 1h23mn VOSTF - avec Wan Marui, Makita Sports, Yûgo Mikawa, Kohki Osamura... Scénario de Saeri Natsuo et Ryo Takebayashi.

Du 29/05/24 au 11/06/24 à Toulouse (Borderouge) - Du 29/05/24 au 11/06/24 à Tournefeuille

COMME UN LUNDICette joyeuse comédie fantastique et sociale japonaise pourrait être le pendant nippon du génial Un jour sans fin de Harold Ramis, comédie des années 1990 dans laquelle Bill Murray incarne un reporter envoyé par sa chaîne couvrir au fin fond du Midwest une improbable fête de la marmotte (d’où le titre original du film : Groundhog day, « le jour de la marmotte »). Suite à des intempéries qui l’empêchent de repartir le jour même, il doit dormir sur place, et découvre en se réveillant que le jour nouveau est la copie exacte de la veille. Pendant plusieurs jours d’affilée, il va revivre inlassablement la même journée, ce qui a finalement des bons côtés, comme apprendre progressivement la meilleure manière de séduire le personnage incarné par la merveilleuse Andie MacDowell…

Mais revenons à notre comédie japonaise… Pour Mademoiselle Yoshikawa, conceptrice publicitaire, se réveiller un lundi matin la joue écrasée sur les touches en plastique de son clavier d’ordinateur n’a rien d’étonnant. Au Japon, où le dévouement absolu à son entreprise et aux tâches qui incombent à chaque employé passe avant toute autre valeur, dormir au bureau est monnaie courante. À tel point qu’un mot existe, « l’inemuri », pour désigner cette capacité que développent salariées et salariés de dormir partout pour être opérationnels le plus vite possible après quelques trop chiches heures de sommeil. Même si Mademoiselle Yoshikawa ambitionne de quitter sa trop modeste agence pour une autre plus prospère, elle n’en a pas moins un travail à finir, une mission de la plus haute importance : la création d’une publicité pour une soupe miso révolutionnaire parce qu’effervescente. Soit, mais quelques instants après son réveil, un pigeon s’écrase contre la vitre, puis un accident se produit dans la rue. Et tout cela a un petit air de « déjà-vu » qui la laisse perplexe, jusqu’à ce que ses jeunes collègues lui fassent part de la même impression : ils ont déjà vécu cette situation la veille. Et leur conviction est rapidement faite : ils vivent chaque jour le même lundi ! Après un moment de panique, ils voient quelques aspects positifs : cette maudite pub qu’ils n’arrivent pas à boucler dans les temps pourra être peaufinée et ils peuvent anticiper tous les moments de la journée, donc toutes les réflexions de leur chef de bureau, un sexagénaire proche de la retraite. Mais tout de même, ils vont se mettre en quête d’un moyen de rompre la malédiction afin de changer enfin de semaine et d’avoir un avenir…

Sous les atours d’une comédie trépidante à suspense, Comme un lundi s’avère – dans un Japon où on a donné un nom aux suicides liés au surmenage tant ils sont fréquents et où le ministère du travail est confondu avec celui de la santé – un petit coup de pied salutaire dans la culture de l’enfermement lié au travail, une culture qui induit la soumission à l’entreprise et l’individualisme le plus acharné dans l’ascension sociale. Dans Comme un lundi, les jeunes travailleurs de l’agence s’unissent pour contourner la hiérarchie âgée, se sortir de leur situation inextricable et en même temps se libérer de leur aliénation. Sous le film de pur divertissement se dévoile ainsi un film politique qui ne se prend pas au sérieux mais qui frappe fort et juste.