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Le blog des profondeurs...
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Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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Mardi 21 mai à 20h à Borderouge, séance unique proposée et animée par les Amis Du Monde Diplomatique, suivie d'un débat avec les Ami·e·s d'Averroès et l'historienne Colette Zytnicki

DE LA CONQUÊTE

Franssou PRENANT - documentaire France 2022 1h15mn - avec les textes de Charles X, Abd el Kader, Victor Hugo, Alexis de Tocqueville, Ernest Renan, Jules Michelet, et divers baron, gouverneur, commandant, capitaine, officier, député, grenadier, historien de l’époque...

Du 21/05/24 au 21/05/24 à Toulouse (Borderouge)

DE LA CONQUÊTE2022 a célébré les 60 ans de l’indépendance de l’Algérie. On a alors beaucoup parlé de la guerre d’Algérie, celle qu’on a tant peiné à appeler par son nom, mais curieusement, rarement de la situation qui précéda la guerre d’indépendance, et encore moins des circonstances qui engendrèrent son déclenchement : dans quelles conditions la France a-t-elle colonisé l’Algérie ? Que s’y est-il produit ? C’est d’une certaine manière le sujet du film de Franssou Prenant, qui revient aux prémisses de la domination, au moment précis où la France conquiert l’Algérie. La force du film est de nous faire parvenir le récit de cette conquête par les mots de ceux qui l’ont alors perpétrée ou justifiée (militaires, administration civile, intellectuels républicains, civils connus ou inconnus…).
Par un dispositif aussi puissant que singulier, le film donne d’un côté à entendre le discours colonial qui assume pleinement l’horreur de son projet tandis qu’à l’image nous sont données à voir des « vues » de la vie actuelle et quotidienne algérienne. La caméra, posée à l’angle d’une ruelle ou sur le front de mer, montre ici un artisan, là des enfants déambulant dans la ville, un repas collectif ou une parade rituelle de guerriers à cheval. La vie a résisté.

« Avec audace, Franssou Prenant rassemble une communauté de voix complices qui lisent sur un ton neutre une succession d’archives (rapports, témoignages, mémoires, considérations historiques, géographiques, urbanistiques…). Elles rapportent les étapes de la colonisation de l’Algérie par la France entre 1830 et 1848 et dessinent le paysage idéologique d’une entreprise d’anéantissement sidérante. Le film aurait pu s’intituler « De la destruction ».
La réalisatrice bâtit ainsi un mémorial au moyen d’une opération commune à l’Histoire et au cinéma : le montage. Montage de textes : les mots de Victor Hugo, Ernest Renan, Tocqueville se mêlent à ceux de militaires, hauts dignitaires, brigadiers sans qu’il ne soit possible de distinguer les auteurs. Montage d’images ensuite qui fait résonner dans le présent les exactions et spoliations d’hier : en contrepoint d’un récit de meurtres, le film expose le paysage désolé d’un désert ou le sourire franc et innocent d’adolescents. Aux promesses de richesses qu’offrait l’Algérie colonisée répondent des plans d’un cœur parisien opulent et haussmannien… L’empilement des textes met à jour tout autant l’imaginaire ethnocentriste et raciste que la logique froide d’exploitation économique qui ont présidé à la colonisation de l’Algérie et leurs irréversibles conséquences, que la société algérienne subit encore aujourd’hui. » (Claire Lassole, FID Marseille)

Film de salut public s’il en est, la violence inouïe de la conquête de l’Algérie par l’appareil d’état français se fait enfin entendre. En trouvant la ressource de témoigner de toute sa barbarie par les mots de ses auteurs directs ou indirects, le dispositif du film exclut toute possibilité de réfutation. Car si l’on nomme une chose par son nom, on ne peut prétendre en ignorer l’existence.